Depuis les années 1980, la chaîne de valeur de l'horticulture marocaine s'est développée, ce qui a eu un impact sur l'emploi et la balance commerciale. Le secteur a généré des emplois dans la production agricole et les services de soutien tels que la logistique et la transformation.
Des défis tels que le changement climatique, les normes de qualité et la concurrence extérieure ont accru la demande d'innovation et de technologie pour stimuler la productivité et la compétitivité.
Cette analyse explore les développements récents du secteur, en se concentrant sur les technologies des serres, la santé des plantes, les défis environnementaux et les partenariats stratégiques, en particulier avec les Pays-Bas.
Les cultures sous serre au Maroc comprennent les tomates, les haricots verts, les melons, les courgettes, les poivrons, les aubergines, les concombres et les bananes pour le marché local. Les tomates dominent en termes de superficie et de volume de production/exportation. Plus de 85 % des tomates exportées, soit environ 700 000 tonnes en 2022, proviennent de la région de Souss-Massa.
Les exportations de fruits et légumes du Maroc ont augmenté de 64% depuis 2018, la valeur des exportations passant de 729 millions de dollars en 2016 à plus de 1,5 milliard de dollars en 2021. La majorité de ces exportations visent le marché européen. Malgré la concurrence, le Maroc est devenu le deuxième fournisseur de tomates de l'UE en 2023, après les Pays-Bas (Eurostat, 2023). La France représentait environ la moitié de ces exportations, les Pays-Bas et l'Espagne important respectivement 9 % et 6 %. Le Royaume-Uni a absorbé environ 18 % des exportations en 2023.
L'accord de libre-échange de 2012 a facilité l'accès du Maroc au marché de l'UE avec un quota à droits nuls de 285 000 tonnes de tomates entre le 1er octobre et le 31 mai. Après le Brexit, le Royaume-Uni a accordé un quota supplémentaire de 47 510 tonnes. Un droit d'importation réduit s'applique pendant les autres mois.
Pour maintenir son statut d'exportateur, le Maroc se concentre sur l'amélioration de la qualité et les avantages en termes de coûts, tout en diversifiant les destinations d'exportation vers l'Europe de l'Est, l'Amérique du Nord et les marchés du CCG. Les réglementations européennes en matière de santé et de qualité des plantes influencent la dynamique des exportations.
Source : MLVVN