Afrucat, Assomela, ANP Pera Rocha et l'Association Nationale Pommes Poires (ANPP) réunis jeudi à Avignon à l'occasion du groupe de contact Fruits à Pépins du Comité mixte Zone sud ont échangé sur 3 points qui conditionnent l'avenir de la production de pommes et de poires en Espagne, en Italie, au Portugal et en France. © ANPP
Emballages plastiques : le règlement PPWR « impossible à appliquer »
Les 4 associations demandent collectivement à la Commission européenne que les pommes et poires soient exemptées du règlement. « Les expériences françaises et espagnoles montrent qu'il est impossible d'appliquer le règlement PPWR aux productions de fruits à pépins. L'augmentation du coût de l'emballage, la hausse des prix en rayon et la perte de qualité et de visibilité des fruits génèrent en effet une baisse de consommation qui va à l'encontre des objectifs de santé publique », note l'ANPP. Car depuis l'apparition des barquettes en carton le vrac regagne des parts de marché. « Concomitamment à la disparition des emballages plastiques, on observe qu'en pomme, la part du vrac était de 61 % en 2019/20, de 55 % en 2022 et est remontée à 58 % en 2024 », précise Sandrine Gaborieau. « On le sait aujourd'hui, le consommateur achète avec les yeux, or, avec la barquette carton (qui tient aussi moins bien en rayon) il ne voit pas le produit ; ce manque de visibilité freine l'achat ». Une situation identique dans le rayon poires.
Autre difficulté : les distorsions de concurrence entre pays qui pénalisent la compétitivité. A ce titre les organisations demandent une coordination unique pour l'UE, sans possibilité pour les états de surtransposer les règles européennes. « Car si la règle est désormais fixée au niveau européen, en pratique les Etats membres restent libres dans l'application de celle-ci en droit interne avec le risque donc, de normes de commercialisation différentes entre chaque pays ». © ANPP
Phyto : les associations demandent une harmonisation européenne des décisions d'autorisation
Si les interdictions de solutions phytosanitaires par l'UE ne sont pas discutables, la possibilité donnée aux Etats Membres de modifier des conditions d'usage entraîne, là encore, des distorsions de concurrence au sein du marché européen et nuisent à la productivité. La production européenne de pommes et de poires est à un tournant : toute restriction supplémentaire, interdiction ou limitation de produits phytosanitaires aura des conséquences irréparables sur la production, et donc sur la souveraineté et la sécurité alimentaire. Afrucat, Assomela, ANP Pera Rocha et l'ANPP demandent aux instances européennes et aux administrations nationales d'engager au plus vite une réforme de sorte que les décisions d'autorisation de mise sur le marché de produits phytosanitaires soient harmonisées au niveau européen.
Sur l'empreinte carbone de la production de pommes et de poires
Au regard des objectifs de réduction carbone fixés à l'échelle européenne, les associations indiquent que les marges de progrès sont faibles. « Les travaux engagés dans les différents pays démontrent que les vergers sont déjà stockeurs nets de carbone ». Aussi, dans le cadre des réflexions conduites autour de CarbonAgri, elles demandent que la « situation favorable de ces productions soit prise en compte par la Commission européenne ».
Pour plus d'informations :
Association Nationale Pommes Poires
6 rue de Lyon – 75012 Paris
Tél. : +33 (0) 1 53 10 27 80
Fax : +33 (0)1 53 10 27 88
contact@lapomme.org
www.lapomme.org