Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
medFEL 2025

Abricot : déficit en Italie et en Grèce, stabilité en Espagne et retour (presque) à la normale en France

La production européenne d'abricots s'affiche en légère baisse à 508 291 T cette année, contre 536 167 T en 2024 (-10 %). Si toutes les zones de production sont concernées par un printemps capricieux (températures inférieures aux années passées et précipitations) affectant les variétés précoces et occasionnant un retard de récolte de 10 à 15 jours, la Catalogne touchée par le grêle et la Grèce par le gel pourraient faire revoir les prévisions à la baisse. Mais c'est surtout la (quasi) absence de la Turquie fortement touchée par le gel cette année qui interroge et qui risque de rebattre les cartes sur le marché.

© Marine Inghirami-Benaroch

France : un retour presque à la normale
La production française d'abricots retrouve des couleurs, après une année 2024 amputée de près de 40 % de ses volumes. Les prévisions tablent sur 104 785 T, contre 79 700 l'an dernier. Si le phénomène d'alternance laissait espérer un niveau élevé l'offre sera finalement modérée en raison de la pluie pendant la floraison qui aura entrainé une chute physiologique importante. La situation est assez hétérogène selon les bassins. Dans les Pyrénées-Orientales, à défaut d'être pléthorique, la production s'annonce qualitative avec volumes raisonnables. Tous les voyants semblent au vert pour cette campagne. Dans la Vallée du Rhône, l'optimisme est de mise. La charge sur les arbres est bonne et la qualité également. « la production est régulière et le potentiel est là ».

Par région : Languedoc Roussillon 34 423 T, Rhône Alpes 52 000 et PACA 18 362 T, soit un total de 104 785 T

Si la production retrouve de meilleurs niveaux, elle reste toutefois loin des 150 000 T d'il y a quelques années. La cause ? Le verger français ne progresse plus, voire même se réduit. « On ne plante plus d'abricots, en tous cas pas suffisamment », précise Raphaël Martinez, directeur de l'AOP Pêches et Abricots de France. Et si de nouvelles variétés font leur apparition (au détriment d'autres, comme le Bergeron dans la Vallée du Rhône en net recul) c'est principalement dans un objectif de renouvellement du verger et non de nouvelles campagnes de plantation.

Espagne : la pluie et la grêle rendent les prévisions à date difficiles
Les prévisions, à date, sont de 136 000 T, stables par rapport à 2024 mais susceptibles d'être revues à la baisse car les précipitations fréquentes et parfois abondantes pendant la floraison interroge sur le potentiel de production 'réel' après la phase de différenciation des fruits, actuellement en cours. D'autant que la grêle qui a touché la Catalogne le week-end dernier, complique davantage la tâche. Agroseguro a tout juste commencé à évaluer les dégâts mais d'après les premiers retours, ils seraient importants sur plusieurs hectares.

Par région : Valence 1 200T, Murcie 71 500 T, Aragon 27 050 T, Catalogne 17 080, Castille La Manche 11 500 T, autre 7 860 T soit un total de 136 190

Grèce : la production amputée de 34 % à cause du gel
Cette année la production grecque a été fortement impactée par les gelées des 21 et 22 mars derniers (jusqu'à -6° enregistrés), et particulièrement le nord du pays, en Macédoine où les dégâts sont les plus importants – jusqu'à 80 % de perte pour les variétés précoces et très précoces. Dans le sud (Péloponnèse) en revanche, les pertes sont moindres, avec une légère diminution des volumes. Avec 67 750 T de production prévue en 2025, la production grecque se situe donc 34 % en dessous de celle de 2024 et ses 103 000 T, et 16 % en dessous de la moyenne 2019/2023.

Par région : Péloponnèse/Stéréa/Crète 31 250 T, Macédoine et autres régions 36 500 soit un total de 67 750 T

Italie : la baisse des surfaces continue
Après une campagne déficitaire en 2023 et un retour de la production à des niveaux plus normaux en 2024 (245 000 T), la production italienne en 2025 s'affiche en baisse avec des prévisions tablant sur 199 500 T, soit -20 % par rapport à l'an dernier – seules la Campanie et et la Sicile présente un volume supérieur à l'an dernier. Cette baisse de production en Italie s'explique notamment par une baisse des surfaces (en continue depuis plusieurs années) mais également par des conditions climatiques capricieuses : variations de températures, pluie et gelées, touchant aussi bien les régions du nord que du sud. La floraison a été bonne dans la plupart des zones de production et la nouaison positive même si les conditions climatiques ne sont pas optimales.

Par région : Emilie-Romagne 58 008 T, Italie du Sud/Sardaigne/Sicile 123 115 T et autre 18 443 T, soit un total de 199 566 T

Quid de la production européenne face à l'absence de la production turque ?
Premier producteur mondial d'abricots, la Turquie a vu sa production réduite de 70 % à cause d'une vague de froid exceptionnelle. Or, si la majorité de la production turque est destinée au marché de la transformation, une partie non négligeable est d'ordinaire exportée vers l'Europe de l'est et l'Allemagne pour le marché frais, ce qui ne sera pas le cas cette année. Une opportunité pour les abricots européens. Tomas Bosi de CSO Italy le confirme et évoque une porte ouverte pour l'abricot italien vers l'Allemagne (1er marché export de l'Italie), tout comme pour l'abricot français dont le marché export s'est fortement réduit avec les années.