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Un marché de l’asperge équilibré - Christian Befve :

« Il faut anticiper dès à présent les plantations pour 2026 »

C'est avec un retard général de 2 à 3 semaines que la campagne d'asperges a commencé cette année. En cause ? Une météo plutôt instable, avec des températures fraîches surtout la nuit qui ne permettent pas le réchauffement des buttes et donc la pousse de l'asperge. « Le démarrage est lent sur l'ensemble du territoire. Le Sud-Est arrive habituellement une semaine à 15 jours avant le Sud-Ouest, mais cette année ce fut le contraire. En somme, dans ce contexte de démarrage tardif, c'est le Sud-Ouest qui aura fait la meilleure entrée en campagne », précise Christian Befve, expert de renommée internationale dans la production d'asperges.

© Christian Befve

« Nous avons presque manqué de volume pour Pâques »
Mais malgré des volumes qui tardent à arriver, le marché serait plutôt équilibré avec une qualité d'asperge satisfaisante : « Côté qualité, il n'y a rien à redire. Nous sommes également plutôt sur une année à gros calibres. Quant aux prix, avec le manque de production sur le marché dès le début de campagne, ils ont été de prime abord très élevés, pour diminuer ensuite à un niveau tout à fait acceptable à la fois pour le producteur comme pour le consommateur. Le fait que nous ne croulons pas sous les volumes a l'avantage de maintenir les prix à des niveaux décents. Nous avons presque manqué de volumes pour Pâques cette année, et en manquons encore actuellement ».

Une « offensive hollandaise » la semaine dernière qui aura eu peu d'impact
Dans cette configuration du marché où les prix sont abordables, les volumes raisonnables et la concurrence étrangère limitée, la consommation est plutôt bonne : « Nous avons très peu de concurrence européenne cette année du fait de cette météo médiocre qui touche tous les pays producteurs. Un facteur favorable supplémentaire à la demande d'asperge française. Nous avons eu la semaine passée avant le week-end de Pâques une arrivée sur le marché de marchandises de très belle qualité en provenance des Pays-Bas, à 3,5 euros arrivée Rungis. Les hollandais ont cette habitude de vendre à très bas prix le surplus d'asperges en dehors de leurs frontières dans le but d'assainir leur marché lorsqu'ils commencent à avoir une offre supérieure à la demande. L'année dernière, ils avaient fait cela durant une quinzaine de jours, ce qui avait fortement déstabilisé le marché. Mais cette année, cette petite offensive n'aura eu que très peu d'incidence. Les acheteurs ont bien conscience du caractère éphémère de l'opération ».

Un regain d'intérêt pour la plantation d'asperge
Face à un marché donc plutôt porteur et légèrement sous-approvisionné, de plus en plus de producteurs souhaitent se lancer dans la culture d'asperges ou augmenter leurs surfaces de production : « Cela fait deux ans que je dis que les années compliquées sont derrière nous et qu'il faut replanter. On sent actuellement qu'il y a du renouveau. Nous devrions maintenant être tranquilles pendant une dizaine d'années. Néanmoins, il faut d'ores et déjà anticiper ses besoins en plantation pour 2026 et de les communiquer dès à présent aux pépiniéristes qui sèment en avril. Cela fait plusieurs années qu'ils se retrouvent à jeter des griffes. Afin de minimiser les pertes économiques, ils plantent désormais à la commande. Il est donc important que les producteurs leur communiquent dès à présent leurs besoins, pour être certains d'avoir les variétés qu'ils désirent ».

Pour plus d'informations :
Christian Befve
Christian Befve & Co
christian@befve.com
www.befve.com