Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
Ecodal - Kestemont (Belgique)

« L'incertitude de la commercialisation est le plus grand défi pour les fraises biologiques »

La nouvelle saison des fraises biologiques est presque arrivée chez Ecodal - Kestemont. L'année dernière, BelOrta a commencé à commercialiser des fraises biologiques pour la première fois. Le bio est aujourd'hui une option courante dans de nombreux groupes de produits, mais pour les fraises, sa part a été plus difficile à trouver. Pourtant, l'entreprise horticole de Lennik, en Flandre, qui fournit des fraises biologiques à la coopérative avec un autre producteur depuis l'année dernière, est active dans le secteur depuis plus de 20 ans. « C'est une culture difficile, où tout peut parfois être contre nous, mais quand tout se passe bien, cela en vaut vraiment la peine », nous dit Wim Krieckemans d'Ecodal - Kestemont.

L'entreprise horticole a été lancée modestement en 1982 par son fondateur Francis Kestemont, l'un des premiers à pratiquer la culture biologique, suivi par son frère Eddy en 1986 et par son fils Lias en 2010. Il y a quelques années, Wim Krieckemans, le gendre de Francis, a également rejoint l'entreprise, qui cultive un large éventail de fruits et légumes biologiques sur environ 20 hectares. « Nous avons des tomates, des concombres et des aubergines sur environ 2 hectares dans les serres. Sous les tunnels, nous cultivons des légumes-feuilles, des fraises et des courgettes sur un hectare et le reste de la surface en pleine terre est consacré à une grande variété de légumes : salades, persil, poireaux...

© Ecodal

Nouvelle saison
Avec le soleil printanier et les températures en hausse, la saison des fraises a repris à la ferme biologique. « Nous avons tout nettoyé au début du mois, enlevé les mauvaises herbes de l'hiver et du printemps, amorcé la floraison et déployé les abeilles pour la fertilisation. Nous pourrons normalement récolter dans un délai de deux semaines, après quoi nous atteignons un pic de production en mai et en juin. Ce sont les mois à fraises, donc si le temps coopère, la saison s'annonce bien. Ensuite, nous avons aussi des variétés remontantes, qui donnent des fruits en juillet/août. »

Du côté de la commercialisation, il faut encore attendre pour se projeter. Selon Gunther De Vadder, du département bio chez BelOrta, « Une très grosse partie des fraises biologiques est cultivée localement. Pour de nombreux producteurs, il s'agit d'une culture intermédiaire, les fraises biologiques étant vendues à tous les coins de rue pendant une certaine période. S'il y a ne serait-ce qu'une légère surproduction, la situation peut très vite se retourner. » Krieckemans ajoute : « Chaque année est différente. L'année dernière, par exemple, un collègue a beaucoup souffert de la pression des maladies, si bien que sa récolte a été très mauvaise. Alors que nous avons connu une année exceptionnelle, si bien que les clients sont venus chez nous et que nos volumes se sont envolés. »

« Cette année, nous constatons que certaines plantes sont bien sorties de l'hiver et d'autres moins. Nous avons donc perdu des surfaces, mais ce qui est sorti semble excellent. Si nous récoltons dans les prochaines semaines, sans pluie ni grêle, je pense que nous aurons une belle saison. La seule chose qui pourrait nous mettre des bâtons dans les roues, c'est qu'une trop grande quantité soit mise sur le marché en même temps. Nous récoltons normalement en plein air au cours de la deuxième quinzaine de mai, mais nous débuterons deux semaines plus tôt parce que le temps a été très sec. Lorsque l'on sait que les tunnels commencent normalement au début du mois de mai, cela pourrait signifier que de nombreux producteurs seront en avance. Cette situation n'est évidemment pas favorable aux prix. »

© Ecodal

Fluctuations des saison et incertitude
« C'est une culture difficile. Nous commandons les plants en mars, nous les plantons en août et nous les récoltons en mai. Il faut donc investir de l'argent pendant un an et demi avant d'en tirer un quelconque bénéfice, sans garantie de réussite. En fait, j'en suis à ma quatrième année, mais j'ai eu une saison humide l'année dernière, qui a d'ailleurs été très bonne en termes de qualité, de production et de prix. L'année précédente, en revanche, la sécheresse a sévi, si bien que tous les volumes sont arrivés sur le marché à la fin du mois d'avril. Cela a entraîné des prix tellement bas que nous avons presque préféré ne pas cueillir. »

Gunther se penche également sur la question de la sécurité commerciale : « On a affaire à un marché très volatile où il faut avoir un plan pour commercialiser ses fraises biologiques. Il est difficile d'absorber des volumes supplémentaires par le biais des canaux biologiques connus, et c'est pourquoi nous avons travaillé l'année dernière pour établir des certitudes. Nous avons notamment ajouté un client anglais, à côté de clients principaux aux Pays-Bas et en Belgique. Par ailleurs, nous vendons à quelques magasins de produits diététiques ici et là. Nous voulons donc garantir la sécurité des ventes à un bon prix, que nous aimons également offrir à nos producteurs. »

Et c'est nécessaire, selon Krieckemans. « Au cours des quatre dernières années, les prix de la main-d'œuvre saisonnière ont augmenté de 40 %. De plus, les prix des plantes, des engrais et de l'énergie augmentent. Si les prix des fraises n'augmentent pas proportionnellement ou si vous avez une année où vous ne cueillez presque pas de fruits, ça devient extrêmement compliqué. Plus que tout aujourd'hui, il faut chercher ce qui est rentable et ce qui ne l'est pas. »

Pour plus d'informations :
Wim Krieckemans
Ecodal
Tél. : +32 497570266
wim@ecodal.eu
www.ecodal.eu