La FNSEA, principal syndicat agricole, a appelé à une « grande journée d'action » le 26 septembre sur tout le territoire. La Confédération paysanne, quant à elle, appelle à « monter sur Paris pour manifester, tracteurs en tête » le 14 octobre prochain. Dans le viseur des syndicats : l'accord UE-Mercosur et les droits de douanes imposés par Donald Trump.
Mercosur, importations, concurrence déloyale
« Où est la cohérence de la Commission Européenne qui, d'un côté, impose aux agriculteurs européens des normes parmi les plus strictes au monde, et de l'autre, ouvre nos marchés à des produits importés qui n'y répondent pas ? Chacun doit désormais assumer ses responsabilités, à commencer par le Président de la République, Emmanuel Macron, qui doit garantir que l'agriculture française ne sera pas la variable d'ajustement de cet accord », s'insurgeaient la FNSEA et les JA dans un communiqué commun du 7 septembre. Les deux syndicats avaient ainsi appelé «le Président de la République à honorer sa parole et à exprimer publiquement son opposition claire et ferme à cet accord avec les actions politiques qu'il compte mettre en œuvre pour le bloquer » mais également les eurodéputés français à rejeter sans ambiguïté ce texte (Mercosur) ».
La FNSEA avait donc appelé à « une grande journée d'action » le 26 septembre dans toute la France. Une mobilisation visant « le Mercosur, les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres », avait expliqué Arnaud Rousseau, son président, dans un entretien au Journal du Dimanche. Des actions ont déjà commencé aujourd'hui, comme dans le Grand-Est par exemple mais qui sont pour la plupart prévue demain : manifestations sur rond-point, défilé devant des préfectures et action de stickage dans plusieurs GMS.
« Tous les accords de libre-échange sont à refuser, clause de sauvegarde ou non »
La Confédération paysanne appelle à manifester le 14 octobre à Paris, « tracteurs en tête », afin de « stopper l'accord de libre-échange UE-Mercosur », s'adressant à « l'ensemble des paysan·nes, encarté·es ou non, les organisations citoyennes de solidarité internationale, de protection des consommateur·trices, de défense de l'environnement, les syndicats de travailleur·euses, les pétitionnaires contre la loi Duplomb, les citoyen·nes ».