La campagne du raisin sud-africain, qui connait actuellement son pic de disponibilité, devrait durer encore 3 semaines, avant de laisser place au Chili. Timothée Levesque, chef de produit chez Dole France fait le point sur la campagne hémisphère sud, le marché et les évènements qui ont façonné la saison.
Un marché globalement tendu en termes de volumes et de prix
La fin précoce de la production européenne et le manque de produit péruvien auront eu raison des prix. « Les mois de décembre et janvier ont été très bons avec toutefois des prix élevés par rapport aux prix traditionnels ». La raison ? Une offre européenne en baisse et notamment en Italie, entraînant une campagne plus courte ainsi qu'à « un marché américain très dynamique qui a aspiré de gros volumes péruviens ». Un marché par conséquent très tendu en termes de volumes et prix depuis la fin de saison européenne. « Nous avons également subi les à-coups et le contre coup des difficultés de logistique en Afrique du Sud avec des chargements compliqués qui se sont télescopés sur le marché européen. Des marchandises ont également été refusées en Allemagne et se sont retrouvées sur le marché français entraînant une pression sur les prix. Dernièrement nous avons reçu de gros volumes d'Afrique du Sud faisant baisser la valeur des fruits ; heureusement nous sommes restés sur des prix similaires à ceux de l'an dernier et non des prix très bas comme ce fut le cas certaines années ».
Cette année l'Inde demeure la grande inconnue. Le pays connaitrait des problèmes pour accéder à certains marchés européens (hausse du prix du fret) entraînant des retards sur les volumes
« Une situation assez fluide en ce moment »
Malgré un démarrage plus rapide et des prix plus élevés cette saison serait finalement plutôt équivalente à la précédente, avec actuellement un marché fluide. « Le début du Ramadan a contribué à aspirer le gros du volumes arrivés sur le marché il y a une dizaine de jours. Nous verrons comment le marché se comportera à la période de Pâques qui arrive plus tôt cette année et quels seront les éventuels impacts sur la consommation ».
Dole France a choisi cette année d'arrêter le conditionnement barquettes plastiques 500 g devant « l'absence de solution de remplacement » contribuant à une réduction des volumes potentiels
Une qualité de produit en hausse
Comme l'an dernier, cette saison affiche une prédominance de gros calibres avec une qualité bien plus élevée qu'auparavant. « C'est la deuxième année que nous voyons une très belle qualité, qui n'a d'ailleurs pas été impactée par les retards logistiques. Une qualité supérieure à l'offre des années passées car le pays a fait le choix de se tourner vers de nouvelles variétés ».
Pour plus d'informations :
Timothée Levesque
Dole France
t.levesque@dolefrance.fr