Le plus grand marché de produit frais au monde était à l'honneur dimanche dernier dans l'émission Zone Interdite diffusée sur M6 : 'Marché de Rungis, au cœur de la révolution alimentaire'. Parmi les professionnels suivis : Louis-Marie Asselin, à la tête de Desmettre Bio, qui se démène pour commercialiser sa gamme de fruits et légumes déclassés. Si depuis quelques années les fruits et légumes moches ont le vent en poupe, le directeur général le rappelle « Nous ne sommes pas des spécialistes de ce secteur comme c'est le cas pour certains, mais nous vous valoriser la production des producteurs avec lesquels nous travaillons ». C'est donc dans cette optique que Desmettre Bio a développé une gamme dédiée. Lancée en grande pompes sur le MIN de Rungis en avril dernier, 'Mochébio', veut ainsi répondre à un double objectif : rendre le bio accessible à tous et réduire le gaspillage alimentaire. Quel bilan un an après ?
Près de 20 % des fruits et légumes déclassés
Comme l'expliquait Louis-Marie Asselin l'an dernier, « Près de 20 % des fruits et légumes de nos producteurs sont déclassés parce qu'ils sont visuellement moins attractifs ou qu'ils ont un calibre qui ne rentre pas dans les standards ». Les produits sont alors pour la plupart destinés à l'industrie « où ils sont faiblement valorisés ». La gamme Mochébio donne ainsi l'occasion aux fruits et légumes de ne pas quitter le circuit du frais. Ils sont alors vendus à moindre coût, ce qui permet aux producteurs d'obtenir une meilleure valorisation.
« Il faut une volonté commune »
Si d'ordinaire les consommateurs achètent avec les yeux, inflation oblige, aujourd'hui le critère numéro 1 c'est le prix. « Aujourd'hui de nombreux consommateurs sont déjà sensibilisés à l'importance de réduire le gaspillage alimentaire mais il reste encore du chemin à parcourir. Il faut leur faire comprendre que le beau ne détermine pas le goût ». Du côté des professionnels également. Alors que de plus en plus d'initiatives anti gaspi fleurissent, certains clients resteraient difficiles à convaincre. « Il faut vraiment qu'il y ait une volonté, du producteur jusqu'au vendeur, d'accepter de vendre à un prix attractif. En tant que grossiste nous achetons à un prix bas donc nous devons vendre à un prix bas. Toute la chaîne doit jouer le jeu ! ».
Pour plus d'informations :
Desmettre Bio
Louis-Marie Asselin
Directeur Général
20 Rue de Carpentras – Bât D3,
94150 Rungis
lmasselin@desmettrebio.com
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